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- 1 Islandais

Citation :

Les retrouvailles entre le père et le fils eurent lieu dans une ambiance gênée. M. Thorvaldsen n'avait pas fait d'efforts pour s'attirer la sympathie de Klaus, et il en allait de même pour ce dernier. Se retrouver après quelques années de séparation dans la même pièce leur paraissait quelque chose de difficile à accepter. La glace avait du mal à se briser. Les questions que M. Thorvaldsen posaient à son fils pour s'enquérir des dernières nouvelles - « alors, le voyage s'est bien passé ? - tu as bien aimé l'école ? - tu as des projets ? » - paraissaient terriblement creuses. Le même malaise subsistait entre eux que lorsque Klaus avait quitté la maison, et bien que la conversation reprît peu à peu entre eux, la gêne persistait. Ils s'en tinrent donc à des phrases très formelles et bien vite, le silence retomba entre eux.
Puisque Klaus avait fini ses études, le jeune homme passa les premiers jours à chercher un emploi. Les problèmes de chauffage n'avaient pas été résolus, au grand dam de M. Thorvaldsen qui s'absentait des heures durant pour convaincre l'entreprise de passer dans les plus brefs délais. Klaus passait de longues heures seul à écumer les offres d'emplois. Il serait resté seul plus longtemps sans les quelques entretiens qu'il passait, et sans la présence de la femme de ménage, deux fois par semaine, avec qui il n'avait guère eu d'échanges, si ce n'est pour la convaincre de l'appeler par son prénom.
Sa persévérance finit par payer, puisqu'il décrocha un poste dans une entreprise de dératisation. Ce n'était pas l'emploi dont Klaus avait rêvé, mais il s'en contenta. Le courant était bien passé entre lui et le patron, et les perspectives d'emploi n'étaient pas nulles, puisqu'il pouvait espérer reprendre un jour l'entreprise. M. Thorvaldsen accueillit la nouvelle avec un certain soulagement. À présent que le chauffage était réparé, il n'avait guère envie d'être coincé chez lui avec son fils. Tout semblait aller pour le mieux, et la famille Thorvaldsen pouvait espérer renouer de véritables liens familiaux.
C'était sans compter l'attitude étrange de Klaus, qui mettait tout le monde mal à l'aise. Ses moments d'absence étaient de plus en plus fréquents et de plus en plus longs. Ils s'aggravaient même, puisque Klaus commençait à bouger durant ces absences. Un instant, il se trouvait dans sa chambre, et puis, quand il reprenait contact avec la réalité, il était ailleurs - dans le salon, par exemple, face à son père qui le regardait comme s'il était un fantôme. Klaus ne s'en excusait jamais. Il pensait souffrir d'un déficit de l'attention. Se déplacer était une action automatique, et dans le passé, il lui était déjà arrivé de se déplacer sans pouvoir se rappeler pourquoi il l'avait fait. Mais cette fois-ci, c'était différent, parce qu'il avait complètement oublié les secondes écoulées, comme s'il ne les avaient pas vécues. Il aurait pu croire qu'il était capable de se téléporter, sans sa montre qui sautait des dizaines de secondes, voire des minutes entières. M. Thorvaldsen s'en inquiéta, bien sûr, mais il avait perdu l'habitude de se comporter en père, et ne fit aucune remarque à son fils. La femme de ménage, en revanche, manifestait explicitement son malaise face à Klaus. Elle semblait toujours pressée de sortir de la pièce où le jeune homme se trouvait.
Les mois d'hiver passèrent lentement. La femme de ménage finit par donner sa démission, arguant que la maison était trop loin de son propre domicile et qu'elle avait besoin de réduire son temps de déplacement. M. Thorvaldsen parut moins triste que las de ce départ ; bientôt, une nouvelle femme de ménage fit son apparition à la maison. M. Thorvaldsen enjoignit Klaus de bien se comporter avec elle s'il ne désirait pas être mis à la porte. Cela, bien sûr, ne changea rien : Klaus n'avait aucun contrôle sur ce qu'il faisait lors des moments d'absence. Il inquiétait aussi la nouvelle femme de ménage par ses rires grinçants. Pour éviter de perdre une nouvelle employée, M. Thorvaldsen décrivit Klaus comme un jeune homme gentil et pacifique, mais quelque peu déséquilibré. La certitude qu'il ne ferait de mal à personne avait convaincu la femme de garder son poste.

En fait - mais cela n'étonnera personne -, Klaus n'aimait pas la maison familiale. De nombreuses fois, il était passé devant l'ancienne chambre parentale, aujourd'hui condamnée, avec un sentiment de malaise grandissant. Si sa mère n'avait émis son qu'il pût entendre avant de mourir, Klaus était persuadé que s'il restait trop longtemps devant cette porte, il entendrait sa mère hurler. Il s'imaginait que le cadavre de sa mère referait son apparition dans cette chambre s'il en ouvrait la porte. Ainsi, alors même que le chauffage avait été réparé, Klaus ressentit un frisson glacial en passant devant le lieu du crime. Il se sentait glacé jusqu'à l'os, et il avait peur. Alors il s'enfuyait.
Puis ce sentiment s'était étendu à l'ensemble de sa demeure. Klaus s'imaginait sa mère partout : elle était là, dans la cuisine, en train de lui préparer son repas ; mais lorsqu'il y entrait, les odeurs et les bruits de cuisine avaient subitement disparu. Elle était là, dans le salon, à côté de son père, à regarder la télévision. C'est pourquoi Klaus ne s'asseyait jamais à son ancienne place sur le canapé : elle y était encore. Elle était là, dans le jardin, à arracher les mauvaises herbes, et sur le moment, Klaus revoyait le paradis de verdure qu'elle avait entretenu pendant son enfance... puis tout revenait à l'état actuel des choses. Elle était là, même, dans sa chambre, replaçant ses affaires disparues à leur juste place, aérant la pièce et faisant le liste. Dès qu'il croyait être en sa présence, Klaus pensait devenir fou. Il fermait les yeux pour s'isoler de ce cauchemar, et quand il les rouvrait, tout était fini. Mais que se passerait-il le jour où le cauchemar ne cesserait pas ?
Et bien sûr, sa mère avait retrouvé sa belle apparence, mais sa peau est d'un blanc lacté et ses vêtements étaient exactement les mêmes que le jour de sa mort.
M. Thorvaldsen finit par remarquer ce manège et entreprit d'interroger Klaus, mais il n'obtint que des réponses évasives qui lui firent rapidement lâcher prise. Son fils était original, peut-être fou. Il finirait très certainement pendu comme sa mère. M. Thorvaldsen abandonnait la partie, comme s'il avait perdu son fils en même temps que sa femme.

Citation :

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SORCELLERIE 23
FANTASTIQUE 60
MATURE 14
POUVOIRS SPÉCIAUX 52
POST-APOCALYPSE 42

Citation :

De ma volonté et de mon désaccord, j'ai créé un certain déséquilibre et entraîné une brèche, si grande que corps et âme y passent sans difficulté. De ce geste absurde, les reflets ce sont jetés à corps perdu de l'autre côté, causant la fusion des deux plans.

TUC.

Malese Jow, Sarah Bolger, Grace Phipps et Mackenzie Rosman.

9 530

Montcalm

Citation :

Chez les espèces eucaryotes : Groupe d'êtres vivants pouvant se reproduire entre eux (interfécondité) et dont la descendance est fertile.

L'espèce est l'entité fondamentale des classifications, qui réunit les êtres vivants présentant un ensemble de caractéristiques morphologiques, anatomiques, physiologiques, biochimiques et génétiques, communes.

Chez les procaryotes, il n'y a pas de notion d'inter fécondité, et l'espèce n'est pas définie de cette manière mais à partir de critères d'identité ou de proximité des génomes ou de certaines séquences d'ADN.

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